Lyon : actions du Comité Nouveau Brésil devant le consulat, en solidarité avec la Ligue des Paysans Pauvres !

Alors que l’État brésilien s’apprête à déployer la police militaire pour commettre un nouveau massacre contre les paysans pauvres au camp Manoel Ribeiro, dans l’État de Rondônia (Ouest de l’Amazonie), la solidarité internationale s’organise.

Cette semaine, à Lyon, des activistes du Comité Nouveau Brésil ont mené une action devant le consulat du Brésil. Cette action visait à dénoncer les manœuvres répressives de l’État brésilien, qui cherche à écraser dans le sang la résistance des paysans pauvres, qui luttent depuis des années contre les grands propriétaires terriens du Latifundium.

Alors que les paysans pauvres occupent le camp Manoel Ribeiro, sur les terres où, en 1995, l’État brésilien avait commis un massacre en tuant dix paysans, depuis plusieurs mois, les attaques répressives se multiplient contre le camp. Dans la nuit du 31 mars au 1er avril, par exemple, le camp a été attaqué à coup de grenades lacrymogènes et balles de LBD. Les paysans se sont défendus toute la nuit, repoussant un à un les assauts des forces de répression. À la manœuvre de ces attaques, on retrouve Marcos Rocha, gouverneur de l’État de Rondônia et colonel de la police militaire, ainsi que Cisneiro Pacha, secrétaire à la sécurité, qui avait organisé le massacre de Santa Elina, en 1995.

Les activistes du Comité Nouveau Brésil ont donc collé deux grandes affiches ainsi que plusieurs petites affiches sur la devanture et en face du consulat. Sur les grandes affiches, on pouvait lire « Solidarité avec le mouvement paysan révolutionnaire au Brésil » et « Vive la LCP » (pour Ligue des Paysans Pauvres). Sur les petites affiches, on pouvait lire « À bas le boucher de Santa Elina [Cisneiro Pacha, NDLR], vive le mouvement paysan révolutionnaire ! Le Brésil est à l’aube d’une grande révolution ! ».

Quelques jours plus tôt, les activistes lyonnais du Comité Nouveau Brésil avaient déjà accroché dans la ville une banderole sur laquelle on pouvait lire des slogans similaires à ceux affichés sur le consulat. À Lyon, le Comité Nouveau Brésil n’en est pas à sa première action : fin avril, des activistes avaient pénétré dans le bâtiment du consulat, déployant des banderoles à l’intérieur, lançant des tracts et du faux sang dans l’immeuble.